Les poèmes et chansons de l’atelier 2024

Vous trouverez ici un aperçu des poèmes déjà traduits.

En 2024, une vingtaine d’étudiant.es ont participé à l’atelier Artlingo FÄKÄTÄ à l’Université de Strasbourg. Chacun.e y a partagé un poème de son pays, de sa langue maternelle ou d’une langue étudiée. Chaque étudiant.e a ensuite traduit des poèmes partagées vers sa propre langue maternelle. Et lors trois spectacles au cours du semestre, ces poèmes avec leurs traductions ont été mise en scène et présenté à un public plus large (lors de la fête du Saint-Valentin à la bibliothèque des Langues en février, lors d’un grand spectacle muscial FÄKÄTÄ le 11 avril, et dans le cadre de Strasbourg Capitale mondiale du livre, avec l’atelier Pratique du théâtre allemand (animé par Gilles Buscot), le 25 avril.

Poème 1 : Tedd a kezed

Le premier poème partagé dans l’atelier était le poème d’amour Tedd a kezed [Pose ta main] du poète hongrois Attila József. L’enseignante et poètesse Szilvia Szita nous a fait découvrir ce poème sur l’amour maternel. Onze étudiant.es l’ont traduit en anglais, arabe, créole, espagnol, français, kabyle et italien.

Poème 2 : Невроз

Par la suite, l’étudiant Dmitrii Chertkov nous a fait découvrir un poème russe aussi court, mais ironique et intriguant : Невроз du poète Mikhail Sverdlov. La frustration du quotidien et les relations avec les gens y sont décrites du point de vue d’une femme énervée. Un poème drôle ! Les étudiants l’ont traduit en allemand, anglais, arabe, hongrois, italien, kabyle et français.

Poème 3 : Ты выдумал меня

L’étudiant Yann Burger a ensuite partagé un poème lourd de sens et d’ambiguités de Anna Akhmatova: Ты выдумал меня [Tu m’as crée/Tu m’as conçue]. Il y avait beaucoup de discussions autour de les symboles réligieux dans ce poème, et beaucoup de questions sur la fin : la fumée des poèmes enflammés, et la signification et symbolisation de la « maison » en russe et en Russie.

Poème 4 : Yirfiqen-iw di tlata

Poème 4 est, pour être juste, une chanson du chanteur kabyle Ait Menguellet : Yirfiqen-iw di tlata [Mes trois amis], présenté dans l’atelier par Tasseda Sadou. Un exilé kabyle demande à ses camarades en France de transmettre un message à sa mère, restée en Kabylie. Cette poésie évoque la souffrance, le manque de pays et la solitude dans un pays étranger.

Poème 5 : Cyrano de Bergerac

Annaëlle Frère nous a présenté le poème Cyrano de Bergerac par l’auteur contemporain Christian Cally. Pourtant, le poème suit une prosodie très strict et un rhythme traditionnel de la poésie française. C’est cela qui a plu beaucoup aux cinq étudiant.es ayant traduit ce poème d’un ton joyeux : en allemand, anglais, russe, kabyle et arabe.

Poème 6 : Den gåendes udkast

Le poème danois Den gåendes udkast [Le croquis du promeneur] de Thomas Boberg nous a été présenté par Lars Schneider. C’est un poème intrigue le regard sur la cohabitation de sans-abris et les monuments historiques dans les grandes villes. Sept étudiants l’ont traduit en français, suédois, allemand et kabyle.

Poèmes 7, 8 et 9 : çırak, rehaiku I et yok

Le poète Reha Yünlüel nous a fait l’honneur de partager avec nous trois de ses propres poèmes : çırak, rehaiku I et yok. La beauté de leur mélodies, les questions philosophiques imposés par ces poèmes, ainsi que les jeux de mots ont beaucoup plus aux huit étudiants qui ont traduit ces poèmes en allemand, anglais et arabe, français, kabyle, russe.

Poème 10 : Le renard é la grole

Ce poème en pâtois de Eugène Charier, présenté dans notre atelier par Vincent Trichet, reprend une fable de La Fontaine, dans laquelle le renard fait des compliments exagérés à un corbeau. Le poème est drôle et plein d’images, traduit par deux étudiants en pâtois sud et arabe.

Poème 11 : La sobirana

Mariette Marchand nous a fait découvrir une déclaration d’amour à la langue occitane : La sobirana du groupe de musique Los Pagalhos. La chanson garde sa beauté aussi dans d’autres langues, telles que l’anglais, l’arabe, le français ou le kabyle.